Histoire des communes

Lieux-dits Rues Immeubles Légion d'honneur Recensements Documents Espace adhérents

   

Beaumont-sur-Sarthe

  • 29489.jpg

Histoire de Beaumont

Beaumont-sur-Sarthe, ou le Vicomte, doit son nom et son surnom à sa situation pittoresque sur le bord de la rivière, et à son ancienne possession par les vicomtes du Mans.

Cette petite ville était au moyen âge, une place de guerre fort importante ; située entre le Maine et la Normandie, elle eut naturellement à souffrir beaucoup des luttes sanglantes, incessamment engagées entre les comtes et les ducs de ces deux provinces.

Le premier seigneur de Beaumont dont le nom nous soit parvenu fut Raoul, vicomte du Mans, mort en 1061. Ses successeurs eurent souvent à lutter contre Guillaume le Bâtard, qui, pendant l'espace de quatorze ans, de 1070 à 1084, prit la ville jusqu'à cinq fois. Enfin, le vicomte Hubert, dont notre vieux chroniqueur Orderic Vital fait un si pompeux éloge, fut assez heureux pour forcer le redoutable conquérant de l'Angleterre à entrer en accommodement.

En 1135, Geoffroy d'Anjou poursuivit son gendre, le vicomte Rosselin, jusque dans les murs de Beaumont, prit et brûla entièrement cette malheureuse ville, que Philippe Auguste devait encore assiéger et prendre en 1189.

Le comte Arthur de Richemont, marchant au secours des Armagnacs, l'emporta d'assaut en 1412 : les Anglais la prirent en 1417 ; Ambroise de Loré la leur enleva la même année, mais ils s'en rendirent maîtres de nouveau quelques années plus tard.

Enfin, en 1562, après avoir évacué Le Mans, les calvinistes y entrèrent et s'y livrèrent à toutes sortes d'excès, rompant le pont à coups de canon, brûlant les églises et les maisons des catholiques, dont ils emportèrent les biens. La ville se soumit à Henri IV, en 1589, après la prise du Mans.

Dès le XIe siècle, Beaumont était le siège d'un doyenné et comptait trois églises dans l'enceinte de ses murailles crénelées : Notre-Dame, Saint-André et Saint-Aubin des Vignes, dont Hildebert, évêque du Mans, confirma la possession à la célèbre abbaye de Marmoutier.

La vicomté de Beaumont entra dans la maison de Brienne avant le mois de février 1253, par le mariage d'Agnès, vicomtesse de Beaumont, dame de la Flèche, de Fresnay, de Sainte-Suzanne et du Lude, soeur de Richard III, dernier descendant des premiers vicomtes, avec Louis, troisième fils de Jean Brienne, roi de Jérusalem, empereur de Constantinople, et de Bérangère de Castille, sa seconde femme.

Elle fut successivement possédée par Jean et par Robert, descendants de ce noble seigneur ; mais Marie, fille du vicomte Jean II et d'Isabeau d'Harcourt, ayant épousé Guillaume Chamaillart, seigneur d'Anthenaise, en eut une fille également nommée Marie, laquelle épousa, en 1371, Pierre II, comte d'Alençon, auquel elle apporta en mariage la vicomté de Beaumont, dont elle avait hérité de son oncle, Louis de Brienne, tué à la bataille de Cocherel, le 23 mai 1364.

Dans la suite, Françoise, soeur et héritière de Charles, Duc d'Alençon, et veuve de Charles de Bourbon, duc de Vendôme, obtint, en 1543, que la vicomté de Beaumont, les terres et baronnies de Sonnois, de la Flèche et de Château-Gontier, fussent érigées en duché-pairie sous le nom de Beaumont, pour elle et ses successeurs mâles et femelles.

Enfin, Antoine de Bourbon, son fils, roi de Navarre, transmit ce duché à Henri IV, qui, parvenu au trône, voulut se le réserver ; mais le parlement refusa d'enregistrer les lettres patentes pour lesquelles il le déclarait. Force lui fut donc d'abandonner cette prétention, puisque "tout domaine particulier d'un prince qui parvient à la royauté est de plein droit réuni à la couronne".

Le 25 mai 1701, René de Froulé, comte de Tessé, reçut, en échange des terres qu'il possédait dans les parcs de Versailles et de Marly, les deux villes et domaines de Beaumont et de Fresnay-sur-Sarthe, que sa famille conserva jusqu'à la révolution.

Beaumont en 1856

La ville, ancienne titulaire de ce noble duché, n'est plus qu'un humble chef-lieu de canton. Sa justice seigneuriale et son bailliage ducal sont remplacés par une simple justice de paix, et tout son appareil militaire a fait place à une brigade de gendarmerie. Ses rues étroites et tortueuses divergent dans tous les sens, bordées de maisons confusément entassées.

Là place où se tient le marché est assez grande ; au milieu, elle est ornée, en guise de fontaine, d'une pompe monumentale. Sur l'un de ces côtés se dressent les halles couvertes, et plus loin l'unique église paroissiale.

Source : Guide-itinéraires de Paris au Mans par Auguste Moutié (1856)


Source : Guide touristique

Saisie : Christiane BIDAULT

Dernière modification : 22 Mars 2012

Statistiques  
     
  Écoles
 
  Commerce & industrie
 
Châteaux  
   
Relevés CRGPG Cartes CRGPG Liste des communes Communes & hameaux

Contact Histoire | Plan du site