Histoire des communes

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Ceton

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Extrait de l'histoire de Ceton de l'abbé Isidore Voiturier

Ceto, Sétonum. Ce nom paraît venir du mot saxon ton qui signifie: ville, bourg, château.

C’est la plus étendue des communes de l’Orne. Le point bas est 92 m au niveau de l’Huisne et le point culminant au Mont Ree à 284 m. Elle se trouvait sur la voie romaine Chartres/ Le Mans.

Les rivières

La Maroisse est une rivière qui prend sa source dans le lieu de Gombert ou Gaubert. Elle reçoit le ruisseau du Frêne, ruisseau du Vieux-Moulin, le ruisseau des Marais qui réunit plusieurs sources dites le Loiret de l'Etre-au-Roi. Cette rivière a causé une grande inondation en 1855.

La seconde rivière n'est à proprement parler qu'un ruisseau : c'est celle du Merdereau ou du Chêne qui prend sa source à Tire-Fontaine, se grossit des sources du Mesnil, du Parc et de la Percherie. Elle servait autrefois de clôture au château de Prèz, dont elle baignait les murs avant de se jeter dans la Maroisse.

La troisième est celle de la Maladrerie ou des Anciens Lépreux, sur le bord de l'ancien chemin de la Ferté.

La maladrerie

Vers l'an 1145, les Seigneurs de Ceton firent bâtir, hors du bourg, sur le bord du chemin qui conduit à la Motte, une maladrerie pour y retirer les malheureux atteints de la lèpre.

Cette hideuse maladie était antérieure aux croisades. Elle avait été apportée d'Orient par les nombreux pèlerins qui, dès le dixième siècle, allaient en dévotion au tombeau du Christ : les guerres saintes ne firent qu'en augmenter l'intensité. C'était, de toutes les maladies, celle qui inspirait le plus d'horreur à nos aïeux. Les lépreux étaient non seulement abandonnés mais renoncés de leurs proches.

Les seigneurs firent aussi élever une chapelle dédiée à Saint Gilles pour qu'ils ne fussent pas privés des consolations de la religion. En 1754, c'était le Sieur Bordier qui était titulaire de la chapelle et de la maladrerie.

Le jour de l'Ascension, le clergé se rendait processionnellement à la chapelle et on y conduisait les enfants auxquels on faisait dire des évangiles pour les guérir de la peur. Ce pèlerinage, qui était très fréquenté, n'a cessé qu'en 1810 parce que le propriétaire fit démolir la chapelle mais la fontaine des lépreux existe toujours.

La charité de nos Seigneurs n'avait pas oublié l'indigence en proie à la douleur. Indépendamment de la maladrerie, un hospice avait été fondé, dans la rue de la Barre, nommé l'Hôtel-Dieu, pour recevoir les malades, les blessés, les vieillards infirmes et les enfants abandonnés.

Les églises

Ceton fut détruite par les Anglais vers l'an 1424. Un ancien château et l'église Saint Nicolas n’existent plus. L’église Saint Nicolas était l'église paroissiale avant qu'elle n'eût été détruite par les Anglais. Les malheurs du temps ne permirent pas de la relever entièrement de ses ruines. On se contenta de bâtir une chapelle dédiée à Saint Nicolas dans le cimetière ancien où le chapelain, avec l'assentiment du curé de l'église Saint Pierre qui était devenue l'église paroissiale, inhumait ceux de ce quartier qui en avait manifesté le désir avant de mourir. Aujourd'hui, il ne reste aucune trace de cette chapelle qui fut convertie en maison, après avoir été vendue nationalement en 1790. La mairie est l'ancien presbytère saint-Nicolas.

Ceton et le Perche

Le 23 juillet 1558 il y eut, au monastère de Saint Denis de Nogent, une assemblée des 3 états pour la révision de la coutume du Perche. Le clergé y fut représenté par le prieur de Ceton qui députa à sa place deux ecclésiastiques, Messieurs Jean Binet et Jean Mercier. Le curé de Saint Pierre de Ceton se fit remplacer par Monsieur Jean Rousseau, son vicaire. La noblesse y fut représentée par Philippe de Boisguillon, escuier, Seigneur de Ceton en partie, présent en personne et René de Prèz, escuier, Seigneur de la Châtellenie de Ceton, présent en personne, assisté de Monsieur Jean Durand, bailli de Ceton. D'autres y furent appelés et n'y comparurent pas. Ce sont René du Fay, Seigneur de Saint Denis, Jean de la Tour, Seigneur du Pin et du Hamel en Ceton et la veuve et les héritiers de feu Monseigneur de Launay.

Après la mort de François de Valois, dernier Comte du Perche, en 1584, Ceton fut réuni avec tout le Perche à !a Couronne, dont il ne fut plus distrait qu'en 1771 par Louis XV qui le donna en apanage à son petit-fils, Louis Stanislas Xavier, Comte de Provence, qui devint Roi de France sous le nom de Louis XVIII.

En 1789, la noblesse des environs fut convoquée à l'assemblée tenue à Bellême, afin de nommer des députés aux Etats Généraux. Le Comte du Mousset du Mesnil s'y présenta avec le chevalier Roseni-Vignen qui habitait Beauvais et le Marquis Philibert de Turin.

En 1790 Ceton fut érigé en chef-lieu de canton. Ce canton fut supprimé en 1801.


Source : Monographies

Saisie : Mireille ROUSSEAU

Dernière modification : 11 Novembre 2010

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