Histoire des communes

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Saint-Maurice-Saint-Germain

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Historique très sommaire de la commune - Situation et topographie

Par ordonnance du 15 février 1835, les anciennes communes de Saint-Maurice-de-Galoup et de Saint-Germain-de-l’Epinay furent réunies et formèrent la commune de Saint Maurice-Saint Germain. La même ordonnance fixa le chef lieu communal à Saint Maurice de Galoup. Un arrêté préfectoral du 10 mars 1835 confia provisoirement l’administration de la nouvelle commune au maire et à l’adjoint de Saint-Maurice et fixa les formalités à accomplir pour arriver à l’unité dans les rôles des impôts, la liste des électeurs et la représentation communale.

Saint-Maurice-Saint-Germain se trouve dans le canton de la Loupe et au nord est de l’arrondissement de Nogent-le-Rotrou. Les communes limitrophes sont Belhomert, Digny, Pontgouin, Le Favril, Saint-Eliph, la Loupe.
La superficie totale du territoire comprend 1178 ha sur lesquels 884 ha sont en labour, 100 ha en prés et herbages, 37 ha en landes, 120 en bois et cultures diverses.
Les terres en cultures sont situées surtout au centre, au sud et à l’ouest de la commune, les bois qui s’étendent au nord est et à l’est confinent aux forêts de Senonches et Montécot.665 ha de terres, prés et bois dépendent du domaine des vaux, le reste appartient à des particuliers.

La rivière d’Eure coule de l’ouest à l’est. Son lit est au milieu d’un vallon large d’environ 200 m et ayant 8 à 10 mètres de profondeur, qui s’étend entre deux pentes rapides sur toute la largeur de la commune. Il est toutefois moins accentué aux limites de Belhomert et de Pontgouin. L’Eure n’est ni large ni profonde ; son volume d’eau suffit pour mouvoir la roue du beau moulin de Saint-Maurice. Elle reçoit à droite le ruisseau de la fontaine noire qui nous sert un instant de limite avec le Favril.

La partie sud de la commune est à peu près plate ; elle s’étend jusqu’au vallon de l’Eure. Au nord de ce cours d’eau, quand on a franchi le coteau qui limite le val, le sol est accidenté et il faut gravir une côte assez accentuée pour se diriger vers Digny.

Le chemin de fer de Paris à Brest et le chemin de grande communication N° traversent la commune de l’est au sud ouest.

Le terrain est caillouteux et maigre, mais les bois sont beaux et productifs. Avec les forêts de l’état qui les avoisinent et les bois des Vaux dont ils font partie, ils forment un paysage délicieux sillonné de nombreuses et larges avenues droites, ouvertes en pleine futaie et bien entretenues.

A notre limite nord-ouest, l’altitude permet d’apercevoir par-dessus les bois, un vaste panorama et, dans le lointain, les clochers de Chartres. En parcourant le sud de la commune, on a à gauche, sur le flanc d’une colline, le spectacle de la forêt de Senonches avec des clairières et des maisons isolées.

Saint-Maurice, chef lieu communal, comprend la mairie et les écoles, l’église restaurée en 1896, la chapelle du château, le presbytère, une ferme, un moulin à eau, une maison de journaliers

Les anciens registres paroissiaux nous font connaître :
En 1628, Jehan de Refuge escuyer seigneur de Bullou et de Saint Maurice en partie
En 1654, Messire Jules Louis Goth d’Albret,
En 1658, hault et puissant seigneur monseigneur Jules Louis Goth d’Albret de Roylac, confesseur et aumônier ordinaire du roy, abbé de Notre Dame de Lonlay, chevalier ;
En 1664, Louis d’Escourjeon escuyer ;
En 1669, noble homme messire Charles de Gravelle bailly du bourg de La Louppe
En 1680, De Couile escuyer sieur du Thieulin,
En 1740, de la Hallière ; de Lamerie ; de Courcelles ;
En 1742, de vidis ; de Brossard ; de Pronsac ; de Boisguyon ;
En 1754, Pierre de Magny ; Renée de Gastel ;
En 1756, Revillon ecuier, seigneur de Saint Maurice, fourrier du logis du roy ;
En 1770, Thepénier de Pesselière écuyer, ancien porte manteau du Roy, décède au château des Vaux et est inhumé dans l’église.
En 1784, Jacques Philippe des Vaux, seigneur de la paroisse de Saint Maurice.
En 1789, Dussieux, seigneur de Saint Maurice de Gasloup, Saint Germain de l’Epinay et autres lieux, demeurant en son château des Vaux (fut maire de Saint Maurice en 1791-1792).
Parmi les agents du Seigneur ou du subdélégué, on remarque : Jean Roux, receveur de la seigneurie de Saint Maurice, procureur fiscal (1638), Conné, notaire de ce lieu, huissier royal (1638), Peley, praticien (1638), Thiboust, receveur de ce domaine, et son fils baillif de ce lieu (1689-1690) , Cerceau et Jamet, gardes de Monseigneur le président d’Aligre (1735-1736), Roux, procureur fiscal de la seigneurie de Saint Maurice de Gasloup (1755), Bidron ancien lieutenant aide major d’infanterie, économe des Vaux (1789).

Les hameaux sont au nombre de 35.
Le plus important est Saint Germain (79 habitants), c’est l’ancien chef lieu de Saint Germain de l’Epinay. Au milieu du petit cimetière aux murs presque détruits subsistent les ruines de l’ancienne église paroissiale. En 1720, de Collet, écuyer, chevalier de Saint Louis, ancien brigadier des gardes du corps du Roy en était seigneur.

Les autres hameaux sont des maisons ou des fermes disséminées dans la campagne.
A l’extrémité S-E de la commune sont les ruines des grandes boussardières où habitaient autrefois les chevaliers de Brossard de Lordubois.

Le chiffre de la population qui était de 456 habitants en 1835, époque de la réunion des deux communes, s’est élevé à 510 en 1877 et est tombé à 381 en 1896. Cette décroissance reconnaît les causes suivantes : les ouvriers occupés aux travaux du château des Vaux ont quitté la localité quand ces travaux ont cessé ; des maisons ont été acquises par le domaine, puis démolies ; en 1896, deux fermes importantes étaient inhabitées ; Mais il faut remarquer que le bureau de bienfaisance disposant de revenus annuels importants, la population ira forcément croissant : des indigents quittent fréquemment les communes voisines pour venir habiter Saint Maurice.

La majorité de la population se compose de familles de journaliers. Ceux-ci sont ouvriers agricoles pendant la fenaison et la moisson et bûcherons le reste du temps.
Les exploitations agricoles sont, en général, peu importantes. Quelques fermes sont cultivées avec intelligence ; aucune n’est présentement inculte.
Nous avons un boulanger, un charron, des maçons, deux épiciers aubergistes.
La création de l’école spéciale pour les filles a seul pu influer sur le développement de l’instruction.

Source : monographie scolaire 27/04/1899 Victor Nivet


Source : Monographies

Saisie : Mireille ROUSSEAU

Dernière modification : 9 Juin 2012

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