Histoire des communes

• 
  

En pénétrant dans ce charmant village, on a vraiment l'impression de s'enfoncer profondément dans le Perche.

La route D 110 traverse un paysage bocager d'une grande variété. Cette route, au milieu des bois, émerge soudain en plein ciel entre des prés et des pommiers ainsi que des champs clos d'arbres et de haies.

Alternance d'ombre et de lumière qui en fait le charme tout particulier, et soudain, à l'approche de la route Thiron-Beaumont, de face, La Gaudaine. Sur la gauche, un tournant découvre un magnifique panorama vers Argenvilliers. La vie est dispersée, les fermes sont égaillées en pleine nature.

Village pittoresque, riche par son passé historique, mais d'où lui vient ce nom de La Croix-du-Perche ?

Certains prétendent que ce bourg remonterait à l'époque où les premiers apôtres vinrent prêcher l'évangile dans ces contrées. Plus vraisemblablement, l'origine ne remonte qu'au XIIe siècle, à l'arrivée de Saint Bernard de Thiron, qui érigea une croix imposante pour marquer l'implantation d'une colonie de moines dans la région, d'où l'expression latine Crux in Pertico.

Ce qu'il y a de sûr, en tout cas, c'est que les légions Romaines ont foulé le sol de ce village.

Un ancien chemin de César traversait le bourg de la Croix-du-Perche, reliant le Dunois à Nogent-le-Rotrou. Cette voie Romaine correspond assez exactement au chemin départemental n° 110 de Patay à Condé, par Conie, Brou et Frazé.

Le bourg de la Croix-du-Perche existait autrefois dans les environs du château de Gaillard, dont on distingue encore les ruines. Cette forteresse qui défendait le bourg, se dressait sur les bords de cet étang de Gaillard.

Tout près de là, de l'autre côté de la route de Nogent, en face l'ancienne Croix de Saint-Jacques, s'élevait la véritable église paroissiale entourée de son cimetière.

Enfin, à l'autre bout du pays, se trouvait le prieuré de Saint-Martin.

Il est probable que le vieux château, le vieux bourg et la vieille église ont disparus au cours de la guerre de cent ans.

Source : document écrit par Raymond Coutant en 1988.